La Promesse de l’aube, de Romain Gary

Mon avis

C’est une bonne surprise comme j’en ai rarement eu dans les boîtes aux livres ! Il y a deux semaines environ, en allant acheter des piles dans le petit magasin à côté de chez moi (vous saurez tout), je décide de jeter un coup d’œil dans la boîte à livres 📚 de la galerie. Et là, grande surprise, je tombe sur la Promesse de l’aube de Romain Gary.

La Promesse de l’aube est un roman autobiographique plein d’autodérision contant l’enfance et la jeunesse de l’auteur et surtout ses relations avec sa mère.

En réalité je dirais volontiers que la Promesse de l’aube est plus un portrait et un hommage à la mère de Romain Gary… Et quel hommage ! Et quelle mère !! Forte, sûre d’elle, autoritaire, dominatrice, manipulatrice, et en même temps tellement aimante et attentionnée. Elle était persuadée que son fils serait un jour un héros de la nation française. Elle n’hésitait pas à imposer sa vision de l’avenir de son enfant unique à tous, lui le premier. Elle a décidé de sacrifier sa propre vie à ces espoirs.

D’un point de vue de la psychologie de l’enfance ce récit de vie est une abomination ! Mais la puissance fondatrice et dévastatrice de cet amour maternel a quelque chose de bouleversant qui m’a très fortement émue.

La Promesse de l’aube offre aussi une réflexion sur le métier d’écrivain, les coulisses de la Guerre, l’ouverture d’un jeune homme à l’Amour, la force des femmes…

 » Il m‘a toujours fallu le réconfort d’une féminité à la fois vulnérable et dévouée, un peu soumises et reconnaissante, qui me donne le sentiment d‘offrir alors que je prends, de soutenir alors que je m’appuie. »

1
La Promesse de l'aube - avis lecture
1

La Promesse de l’aube – Romain Gary
Editeur : Editions Folio, 1973
Prix : 8,60€

La 4ème de couverture

– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D’Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es !
Je crois que jamais un fils n’a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j’essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu’elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l’Armée de l’Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j’entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère?

Editions Folio

À lire aussi sur la thématique Histoire de famille