Joséphine Baker, de Catel Muller et José-Louis Bocquet

Mon avis

Aujourd’hui, 🎶 Je ne veux pas travailler… 🎶 alors je pars à la découverte de Joséphine !

Re-découverte plutôt puisque j’ai eu le plaisir de visiter le Château des Milandes il y a déjà quelques années.

C’est une bande dessinée conséquente et extrêmement bien documentée*. Il faut dire qu’elle a été commandée par son fils Jean-Claude Bouillon-Baker à Catel Muller et José-Louis Bocquet.

La vie de Freda Joséphine Tumpie défile à travers les pages à une vitesse indécente. C’est qu’il y en avait des choses à dire !

En 2-3 pages, Tumpie, gamine pleine d’énergie et d’imagination devient Joséphine la danseuse. À 15 ans, Joséphine se marie pour la deuxième fois et prend le nom de Baker. Repérée dès son plus jeune âge, elle a déjà quitté la maison familiale depuis longtemps pour partir en tournée.

En 1925, la jeune femme a 19 ans quand elle se voit offrir un solo sur les scènes de cabarets français.

Personnalité incontournable des années folles, Joséphine, celle qui est chez elle dans le monde entier, est aussi une femme d’affaire redoutable !

Mariée et divorcée à de nombreuses reprises la chanteuse, danseuse, actrice est une femme libre. Joséphine enchaîne les tournées, rencontre des hommes… jamais aucun n’arrivera à la mettre en cage.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle s’engage dans la Résistance pour la France Libre et profite de sa renommée internationale pour faire passer les lettres d’espionnage politique.

Après la guerre, celle qui ne s’en est jamais laissé compter, décide de s’engager dans la lutte contre la ségrégation américaine et contre le racisme. De là vient son idée de créer une « tribu arc-en-ciel » en adoptant et en élevant des enfants venant de pays et de confessions différentes. La famille s’installe au Château des Milandes « Village du monde » (dans le Périgord Noir) et ouvre ses portes à tous les curieux.

(Je ne vous cache pas que je trouve malaisante cette idée de maison-musée où des touristes viennent regarder chaque jour comment des petits orphelins de toutes les couleurs cohabitent.)

Déterminée. Infatigable. Drôle. Engagée. Douée. Volontaire. Belle. Noire. Excessive. Déraisonnable.

Elle était tout ça Joséphine !

* pour aller plus loin, une centaine de pages de biographies sélectives accompagnent l’histoire.

« Le communisme, les enfants, c’est… la plus belle des choses au monde, la plus noble des idées. Jésus-Christ était le premier des communistes. Mais ce que les hommes ont fait de cette merveilleuse idée, par malheur, est devenu une monstruosité. »

La 4ème de couverture

Entre glamour et humanisme, la vie tumultueuse de la première star mondiale noire.

Joséphine Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l’idole des Années Folles, fascinant Picasso, Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s’impose comme la première star noire à l’échelle mondiale, de Buenos Aires à Vienne, d’Alexandrie à Londres.

Après la guerre et son engagement dans le camp de la résistance française, Joséphine décide de se vouer à la lutte contre la ségrégation raciale. La preuve par l’exemple : au cours des années 1950, dans son château des Milandes, elle adopte douze orphelins d’origines différentes, la tribu arc-en-ciel.

Elle chantera l’amour et la liberté jusqu’à son dernier souffle.

Editions Casterman

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Joséphine Baker – Catel Muller & José-Louis Bocquet
Editeur : Editions Casterman, collection Ecriture, 2016
Prix : 26,95 €

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