Il est des hommes qui se perdront toujours, Rebecca Lighieri

Ce livre là, je l’avais d’abord repéré sur Bookstragram. N’ayant pas été fan des Garçons de l’été, je ne l’avais pas sélectionné dans ma PAL des vacances. Mais c’est en le retrouvant sur la table de vente de ma libraire Le Passeur et en le voyant étiqueté d’un simple mot « bouleversant » que je me suis décidée à l’ajouter à ma commande déjà assez conséquente. 📚📚📚

Et là, le coup de foudre pour ce roman qui évoque le pouvoir destructeur de parents toxiques (et c’est le mot).

L’histoire se situe à Marseille, quartier Nord. Mais elle pourrait avoir lieu dans bien d’autres grandes villes. Karel, Hendricka et Mohand, deux frères, une sœur, deux sont beaux à se damner, le troisième souffre de nombreuses malformations. Tous trois tentent de survivre à la tyrannie d’un père et à la folie d’une mère. Amour, haine, fierté, culpabilité tourmentent leur quotidien. Peut-on un jour s’émanciper d’une enfance chaotique ?

Sous le pseudo de Rebecca Lighieri, l’autrice prend une plume acérée. L’écriture est violente – l’histoire l’est tout autant – les mots peuvent être vulgaires, ils sont justes. À lire absolument !

« J‘en rêve. Aujourd’hui encore. Je rêve que mon père est vivant. Or il est mort depuis longtemps. Dans mes rêves, il enserre la nuque de Mohand d‘une main tandis que l’autre s‘enfonce dans sa bouche jusqu’à provoquer ses hauts-le-cœur. Ça aussi, c‘est arrivé. Et dans mes rêves comme dans la réalité d’autrefois, je ne fais rien pour défendre mon frère. »