NOTRE-DAME DE PARIS, DE VICTOR HUGO
Mon avis
Notre-Dame de Paris, une histoire cultissime et pourtant beaucoup de surprises !
Notre-Dame de Paris, j’avais déjà essayé de le lire à plusieurs reprises. Sans succès. Et je ne suis pas sûre que j’aurais trouvé le courage de retenter cette année si une amie ne m’avait pas proposé de le lire ensemble…
Et pourtant, quelle histoire ! Quel drame ! Et quelle plume !
Et que de surprises !
Qui eut cru que j’allais aimer Frollo ? Qui eut cru qu’Esmeralda allait si souvent m’exaspérer ?
Le livre est si loin de ses adaptations : aux antipodes du Disney… et même, par de nombreux points, différent de la comédie musicale que j’aime tant.
Je déplore que Frollo soit traité comme un simple méchant Disney dans le dessin animé, et Phœbus comme un amoureux… la dictature de la beauté… tellement faux, tellement injuste, tellement dangereux. J’espère qu’on n’en est plus là aujourd’hui (et vive Shrek !)
Je suis abasourdie qu’on soit si loin de l’amour entre la belle jeune fille et « son » Phœbus, l’amour est si peu présent dans cette histoire… Le viol, par contre, est partout.
De tous les hommes présentés par Victor Hugo comme civilisés, pas un seul n’est bon. Tous, et les femmes aussi, sont aveuglés par leurs obsessions.
Et cette fin ! CETTE FIN ! 😭😭😭
Alors, si vous ne l’avez pas encore lu, allez-y ! Accrochez-vous ! Il y a certes des passages difficiles, faits de longues descriptions – d’une grande beauté par ailleurs mais qui pourraient en rebuter plus d’un.e. Mais cette histoire en vaut tellement la peine.
Au pire, sautez-les et revenez-y plus tard ! La plupart des chapitres descriptifs ne faisaient pas partie des 7 premières éditions du roman, ça ne l’a pas empêché d’être un chef-d’œuvre !
« Jamais créature vivante n’avait été engagée si avant dans le néant. »
Notre-Dame de Paris – Victor Hugo
Editeur : Editions Le livre de poche, 1975
Prix : 4,60€
La 4ème de couverture
Sorti du libre élan mystique, le gothique, comme on l’a dit sans le comprendre, est le genre libre. Je dis libre, et non arbitraire. S’il s’en fût tenu au même type, s’il fût resté assujetti par l’harmonie géométrique, il eût péri de langueur. […] Comment compter nos belles églises au xiiie siècle ? Je voulais du moins parler de Notre-Dame de Paris. Mais quelqu’un a marqué ce monument d’une telle griffe de lion, que personne désormais ne se hasardera d’y toucher. C’est sa chose désormais, c’est son fief, c’est le majorat de Quasimodo. Il a bâti, à côté de la vieille cathédrale, une cathédrale de poésie, aussi ferme que les fondements de l’autre, aussi haute que ses tours. Si je regardais cette église, ce serait comme livre d’histoire, comme le grand registre des destinées de la monarchie. […] La grande et lourde église, toute fleurdelysée, appartient à l’histoire plus qu’à la religion. Elle a peu d’élan, peu de ce mouvement d’ascension si frappant dans les églises de Strasbourg et de Cologne. Les bandes longitudinales qui coupent Notre-Dame de Paris arrêtent l’élan ; ce sont plutôt les lignes d’un livre. Cela raconte au lieu de prier. […] Notre-Dame de Paris est l’église de la monarchie ; Notre-Dame de Reims, celle du sacre.