En attendant Bojangles, d’Olivier Bourdeaut

Mon avis

En attendant Bojangles, c’est une magnifique histoire d’amour dans laquelle je me suis laissée emporter par une folie poétique. Elle est doucement folle, d’une folie douce, touchante, libératrice mais malheureusement dangereuse. Eux, son mari et son fils, en sont complètement amoureux, follement amoureux (?)

La vie de cette famille n’est que soirées scintillantes, imaginaires, insouciance, amour, mensonges délicieux. Les personnages vivent dans un autre monde, un monde à eux et tout est beau. Mais, un jour la réalité prend le dessus et des mots vilains sont prononcés : maladie mentale, hystérie, schizophrénie… On est presque soulagés que ce tourbillon d’illusions heureuses s’arrête. C’est comme si d’un seul coup l’auteur voulait nous rassurer : une vie si parfaite ne peut être qu’un leurre. Et petit à petit se met en place cette évidence, la fin ne peut être que brutale. 

Allez, je ne vous en dis pas plus, sinon je vous aurais tout dit ! Mais… LISEZ-LE !

« Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ? »

La 4ème de couverture

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

Editions Finitude

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