Anaïs Nin, sur la mer des mensonges, de Léonie Bischoff
Mon avis
A la fois une biographie et une véritable œuvre graphique.
Je ne connaissais pas encore grand chose de la vie d’Anaïs Nin. J’ai très envie de lire ses journaux depuis plusieurs années mais malheureusement j’ai un peu de mal à les trouver – et je peux vous dire qu’après cette lecture, l’envie de découvrir ses carnets est encore plus grande. Quand j’ai vu apparaître ce magnifique album dans mon feed Instagram, je me suis empressée de l’ajouter à ma wishlist de Noël.
Léonie Bischoff m’a permis de découvrir un peu plus la vie et le parcours de cette femme envoutante, hypnotique, libérée malgré les carcans de la société française des années 30. Anaïs Nin, c’est des amours interdits et plus encore un bon sujet de psychanalyse pour ce qui est de la relation père-fille. La femme, l’auteur, est également figure intellectuelle et féministe du début du siècle dernier, l’une des premières femmes ayant écrit et édité des récits pornographiques.
La beauté et la laideur – et il y en a de la laideur – de sa vie, sont portées par le dessin de Léonie Bischoff, d’une finesse, d’une rondeur, et d’une poésie qui porte à l’onirique. Quel bonheur, dès le lendemain de Noël, de tourner ces pages ! un dessin merveilleux, magique, poétique. A toutes les pages cette réflexion “Qu’est-ce que c’est beau !”, comme une envie d’encadrer les pleines pages.
Anaïs Nin vit et invente sa vie dans le mensonge, amis de la bien-pensance s’abstenir ! Elle est révoltante, indépendante, libre mais elle ne peut le laisser deviner.
Merci Léonie Bischoff, vous m’avez transportée…
« Chaque homme à qui j‘ai fait lire mes textes a tenté de changer mon écriture. Ecrire comme un homme ne m’intéresse pas. Je veux écrire comme une femme.
La 4ème de couverture
« Début des années 30. Anaïs Nin vit en banlieue parisienne et lutte contre l’angoisse de sa vie d’épouse de banquier. Plusieurs fois déracinée, elle a grandi entre 2 continents, 3 langues, et peine à trouver sa place dans une société qui relègue les femmes à des seconds rôles. Elle veut être écrivain, et s’est inventé, depuis l’enfance, une échappatoire : son journal. Il est sa drogue, son compagnon, son double, celui qui lui permet d’explorer la complexité de ses sentiments et de percevoir la sensualité qui couve en elle. C’est alors qu’elle rencontre Henry Miller, une révélation qui s’avère la 1re étape vers de grands bouleversements. »
Editions Casterman
Anaïs Nin, sur la mer des mensonges – Léonie Bischoff
Editeur : Casterman, 2020
Prix : 23,50€