Mansfield Park, de Jane Austen

Mon avis

N’est-il pas quand-mĂȘme un peu, beaucoup, rĂ©voltant ce roman de Jane Austen ??

La nouvelle hĂ©roĂŻne de Jane Austen s’appelle Fanny Price. Elle est sans le sou, sans Ă©ducation, d’une santĂ© chĂ©tive et surtout timide Ă  l’extrĂȘme. A l’ñge de 10 ans la petite est rĂ©clamĂ©e par son oncle et sa tante, riches, faisant lĂ , Ă  leurs yeux, preuve d’une grande misĂ©ricorde envers leurs parents pauvres. La petite est alors Ă©levĂ©e avec ses cousines avec ordre de tenir son rang, Ă©videmment bien en-dessous de tout.

La jeune fille a beau faire partie de la famille, on ne lui reconnaĂźt pas d’existence propre. On pense pour elle et on parle pour elle. Elle a beau ĂȘtre prĂ©sente, c’est comme si elle Ă©tait tout Ă  fait transparente.

Pendant 10 ans, Fanny grandit en spectatrice. Celle que personne ne remarque se fait fine observatrice de la sociĂ©tĂ© qui l’entoure. Petit Ă  petit pourtant, et sous la houlette de son jeune cousin Edmond, la jeune femme se rĂ©vĂšle. Toujours d’une timiditĂ© maladive et d’une grande humilitĂ©, c’est avec beaucoup d’amour, de droiture et de douceur qu’elle saura se faire une place et qu’on apprendra Ă  l’entendre.

Alors certes, tout est bien qui finit bien, comme toujours chez Jane Austen. Mais que de violence psychologique l’autrice fait subir Ă  sa jeune hĂ©roĂŻne !

D’abord laissĂ©e dans un coin, puis tour Ă  tour ignorĂ©e ou utilisĂ©e Ă  outrance. N’ayant jamais son mot Ă  dire. Sans cesse dĂ©nigrĂ©e par sa tante. Et jamais secourue ! On choisit ses amis, ses occupations, etc. On finit en plus par lui dire qu’elle ne sait pas ce qu’elle ressent pour celui qui la demande en mariage. Que ses propres jugements n’ont en somme aucune valeur !!

J’en veux presque Ă  Jane Austen d’avoir imaginĂ© cette histoire pour faire tant souffrir son personnage.

Au-delĂ  du sadisme manifeste de Miss Austen 😈, j’ai trouvĂ© ce roman bien moins bon que les autres. On ne peut que dĂ©plorer tant de rĂ©pĂ©titions et de circonlocutions pour dire en 3 pages ce qui aurait pu l’ĂȘtre – et de façon plus claire – en 3 lignes. TrĂšs peu aidĂ© d’ailleurs par ses traductions. Je ne conseillerais sincĂšrement ce roman qu’à une personne qui aime dĂ©jĂ  de façon inconditionnelle son autrice.

« Je considĂšre que le mariage est, de toutes les transactions, celle au cours de laquelle on attend le plus des autres, et oĂč l’on est soi-mĂȘme le moins honnĂȘte. »

La 4Ăšme de couverture

Sans richesse ni Ă©ducation, la jeune Fanny Price n’a rien pour sĂ©duire la bonne sociĂ©tĂ© anglaise. Pourtant, dans la faste demeure de Mansfield Park oĂč l’a recueillie son oncle, il lui faut faire bonne figure. Entre frustrations et vexations, que sera-t-elle prĂȘte Ă  sacrifier pour ĂȘtre acceptĂ©e dans le monde enjĂŽleur de ses cousins ? Roman d’apprentissage prĂ©curseur, Mansfield Park est le plus surprenant des romans de Jane Austen.

Editions 10/18

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Mansfield Park – Jane Austen
Editeur : Editions 10/18, 2012
Prix : 8,80€