Du Bulgom et des hommes, d’Amandine Dhée
Mon avis
Les belles couverture des éditions La Contre-allée et l’écriture drôle, corrosive, piquante d’Amandine Dhée 😍
Je m’offre ce dernier roman avant une semaine spéciale théâtre. Un roman composé de courts textes, suite d’études de la ville dans tous ses états. Un roman de la ville.
Amandine Dhée se place en observatrice malicieuse de la vie urbaine et s’amuse à la décrypter avec nous. La ville du dessous (le métro), la ville en construction (et son immonde Bulgom), la ville verte, les vieux en ville, les jeunes en ville, les rencontres amoureuses en ville, la ville érigée au rang de temple de la consommation…
L’autrice analyse tout et toujours avec beaucoup d’humour ! Comme quand elle nous narre ses expériences de lancé de gant (à la Jane Austen) pour rencontrer l’Homme mystérieux, un moment hilarant !
« Variante 2 : Au cours d’une conversation animée et sûrement spirituelle, la jeune femme fait tomber son gant en ayant soin de le lancer […] sur le visage d’une personne préalablement repérée qui gagnerait à nous connaître à n’en pas douter.
nombre d’essais : 7
nombre de gants perdus : 2
nombre de gants ramassés : 5
nombre de mariages à l’issue de l’expérience : 0 »
(J’aimerais tant savoir si ces « expériences » ont vraiment eu lieu)
Ni un essai, ni de la poésie, ni véritablement un roman, Du Bulgom et des hommes d’Amandine Dhée gagne à être lu. Et ça tombe bien, il vient d’être rééditée en version poche ! Alors allez-y 😉
« Ne prenez pas le métro aujourd’hui »
Du Bulgom et des hommes – Amandine Dhée
Editeur : Editions La Contre-allée, 2010
Prix : 14€
La 4ème de couverture
De courtes histoires composent ce roman de la ville si particulier, le premier texte d’Amandine Dhée, où l’on découvrait alors avec jubilation ce ton décalé et cet humour parfois corrosif qui lui sont propres.
Dans Du bulgom et des hommes, l’autrice-narratrice, dans un monologue adressé directement au lecteur ou à la lectrice, décortique avec humour des situations absurdes auxquelles sont confronté.e.s la plupart des citadin.e.s d’une grande ville. Vieilles dames armées, super-héros souterrains, conseillers municipaux inspirés… sont autant de personnages inventés pour mieux saisir l’absurdité de ce monde. À la façon d’un documentaire animalier, Amandine Dhée passe au crible les comportements humains en milieu urbain.
Au risque de se répéter, c’est jubilatoire, que l’on soit citadin ou non !
Editions La Contre-allée