La leçon, d’Eugène Ionesco
Mon avis
Envie d’un peu de sadisme sur fond de jeux de mots ?
Une jeune fille de 18 ans arrive chez un professeur particulier. Elle souhaite être préparée au doctorat “total” (comprendre scientifique et littéraire). Ainsi commence un huis-clos réunissant les deux personnages, ainsi que la bonne qui passe de temps en temps : La leçon.
Dans un tête à tête drôle parce qu’absurde mais surtout oppressant, inquiétant, violent, le professeur mène sa leçon. Et petit à petit, la guillerette et dynamique jeune élève s’assombrit, s’affaiblit. Et le timide professeur devient nerveux, agressif, dominateur, FOU ! Fou jusqu’à tuer son élève pour cause de cancrerie !
La force de la pièce c’est la transformation progressive des personnages dans un jeu de domination, intellectuelle, physique, et presque de vampirisme. Il doit falloir de sacrés bons acteurs pour y parvenir !
Le comique réside dans le fond de la leçon et le jeu sur le fond des mots (amies traductrices, amis traducteurs, fermez les yeux)
“C’est pourtant bien simple : pour le mot “Italie”, en français nous avons le mot “France” qui est la traduction exacte.” Ainsi pour traduire en français “ma patrie est l’Italie”, il faudra dire “ma patrie est la France”.
Absurde ?
Oui.
Ionesco !
“C’est pourtant bien simple : pour le mot “Italie”, en français nous avons le mot “France” qui est la traduction exacte.” Ainsi pour traduire en français “ma patrie est l’Italie”, il faudra dire “ma patrie est la France”.
La 4ème de couverture
La leçon est l’une des pièces les plus jouées et les plus lues d’Eugène Ionesco. Elle commence comme une satire hilarante de l’enseignement, pour faire allusion ensuite à de savantes théories linguistiques ; le ton, alors, change : la farce se termine en tragédie lorsque le professeur tue son élève. Mais cette tragédie est, elle aussi, parodique : chacun lui donne le sens qu’il veut.
Editions Folio
La Leçon – Eugène Ionesco
Editeur : Editions Folio, 1954
Prix : 6,30€